L’acquisition de la propreté est une étape cruciale dans le développement de l’enfant. C’est ce moment où votre bébé, qui portait des couches, commence à apprendre à aller sur le pot ou sur les toilettes, à contrôler ses sphincters vésical et anal et à comprendre les sensations qui précèdent le besoin d’aller aux toilettes. Or, de nos jours, il semble que les enfants deviennent « propres » de plus en plus tard. Pourquoi?
Une exigence croissante
L’apprentissage de la propreté chez l’enfant n’est pas une mince affaire loin de là. Il demande du temps, de la patience et une bonne compréhension des signes qui indiquent que l’enfant est prêt à franchir cette étape. Aujourd’hui, les parents, l’école et les médecins évoquent des éléments de plus en plus exigeants afin de déterminer si un enfant est propre ou non.
Par exemple, l’acquisition de la propreté n’est plus seulement une question de savoir si l’enfant peut aller aux toilettes pendant la journée. Il doit également être capable de se retenir pendant la nuit, ce qui est une compétence que beaucoup d’enfants n’acquièrent pas avant l’âge de 5 ou 6 ans. De plus, la propreté diurne et nocturne doit être constante et non sporadique en vue d’être considérée comme acquise.
Un changement des normes sociétales
Le rythme de vie moderne influe l’acquisition plus tardive de la propreté. Les parents sont de plus en plus occupés et ont sûrement moins de temps à consacrer à cette étape. De plus, avec l’augmentation de la fréquentation des crèches et des garderies, les enfants sont souvent entourés d’autres enfants qui portent encore des couches, ce qui est susceptible de retarder l’apprentissage.
Être propre avant l’entrée à l’école est une norme absolue étouffante dans certaines familles. Les enfants n’ont pas tous les mêmes rythmes et capacités. Même, si aujourd’hui, de nombreuses écoles sont plus flexibles et acceptent les enfants qui ne sont pas encore totalement propres, la pression reste de rigueur. Ainsi, les parents ont parfois des comportements contre-productifs. Mais comment leur reprocher quand on sait ce qui pèse sur leurs épaules ?
L’acquisition de la propreté et les couches de plus en plus performantes
L’évolution des couches affecte cette tendance. Les couches sont tellement efficaces pour garder les enfants au sec que ceux-ci peuvent ne pas ressentir le désagrément de l’humidité qui pourrait les inciter à utiliser le pot. Ainsi, il existe des couches d’apprentissage dans lesquelles l’enfant se sent souillé ou mouillé. Ainsi, elles soutiennent les efforts de l’enfant vers l’acquisition de la propreté.
Laisser l’enfant aller à son rythme : je le dis et je le répète
Chaque enfant est unique et développe ses compétences à son propre rythme. C’est la même chose avec l’apprentissage de la propreté. Si votre enfant semble prendre plus de temps que les autres pour devenir propre, ne vous inquiétez pas. Il est important de respecter son rythme et de ne pas le pousser à devenir propre avant qu’il ne soit prêt. Aujourd’hui, il est important de rappeler aux parents, aux enseignants et au corps médical que l’acquisition de la propreté n’est pas une compétition. Elle est propre à chaque être humain. L’important réside dans l’accompagnement de l’enfant au cours de cette étape en respectant son rythme, sans le stresser ni le brusquer. Patience, soutien et sérénité rythment ces changements.
Je ne dis pas que cela est simple, loin de là. J’en perds souvent mon latin, mon calme et ma joie de vivre néanmoins la vie est ainsi faite. Il est bon de lâcher prise et d’accepter les différences de chaque individu petit ou grand. En fin de compte, peu importe l’âge auquel votre enfant devient propre. Ce qui compte vraiment, c’est qu’il le fasse d’une manière qui soit confortable et positive pour lui.
Enfin, les réseaux sociaux n’aident pas : on se compare, on exulte car son enfant est propre tôt. Bref, cessez la comparaison, cajolez votre petit et montrez lui votre amour. Chaque chose en son temps, il finira bien par être propre! Et si vous avez un doute, une inquiétude ou un besoin de parler, foncez voir votre pédiatre ou votre généraliste pour parler de l’acquisition de la propreté. Enfin, écoutez votre instinct de parent.
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